Devant l’ambassade du Rwanda à Kinshasa, les cadres, militants et sympathisants du parti de Muzito ont craché du feu. Pour eux, le Rwanda, un pays exécrable qu’il faut traîter comme tel
La déclaration de Nouvel Élan à la chute de sa marche de protestation contre le Rwanda a présenté un caractère et un style volcaniques.
Courroussés par les actes de violences menées par des groupes terroristes d’essence rwandaise, utilisant le territoire rwandais comme base arrière pour leurs opérations de déstabilisation du Congo, particulièrement dans les provinces du Grand Kivu, la formation politique d’Adolphe Muzito s’exaspère et se révolte.
Surtout « à la suite des récents propos trop belliqueux de Paul Kagame, se servant du sempiternel et fallacieux prétexte de la présence des FDLR en RDC pour exprimer la volonté de son pays de porter la guerre sur le territoire congolais ».
Nouvel Élan crépite devant l’opinion nationale congolaise qu’à l’adresse de la communauté internationale, « en mettant, une fois encore, le gouvernement de la République démocratique du Congo face à ses responsabilités concernant les menaces explicites du président rwandais de continuer à porter atteinte à la sécurité des Congolais comme il n’a cessé de le faire depuis plus de deux décennies »,
en vue de servir de couverture à l’œuvre macabre du pillage des ressources du sol et du sous-sol du Congo-Kinshasa.
Le Rwanda cherche à empêcher le voyage du Pape à Goma
Le parti politique de l’ex-PM, Muzito considère qu’en créant un climat de terreur généralisé dans la partie Est de la République démocratique du Congo, « le Rwanda cherche en réalité à rendre impossible, pour cause d’insécurité, le prochain voyage du Pape François dans la Ville de Goma, en vue de l’empêcher de pouvoir se rendre compte de lui-même du rôle néfaste du Rwanda au Congo ».
Ce parti d’opposition revient sur les preuves désormais irréfutables à la disposition de la RDC attestant que « le Rwanda sert de base arrière aux multiples groupes terroristes qu’il a pris l’habitude de créer et d’entretenir dans le but de commettre des massacres de populations civiles innocentes, des v*ols s3xuels utilisés comme armes de guerre et pillages des ressources du sol et du sous-sol dans l’Est de notre pays ».
Il faut exploiter le rapport Mapping sur le Congo
La déclaration de Nouvel Élan fait aussi allusion au rapport Mapping des Nations unies, ainsi qu’à plusieurs autres enquêtes indépendantes d’ONG internationales qui ont, toutes, relevé la « nette responsabilité du régime de Kigali dans la déstabilisation de la RDC », sans la moindre condamnation.
D’où l’invitation à la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies par le gouvernement congolais, afin d’exiger l’exploitation urgente des conclusions de son propre rapport Mapping sur le Congo, ainsi que « la levée du caractère confidentiel de la liste des présumés responsables des 681 cas d’atteintes aux droits humains décrits dans le volumineux document ».
Dans ce même ordre d’idée, les Muzitistes demandent « la reconnaissance officielle du Rwanda comme pays agresseur de la RDC et le rappel à Kinshasa, pour consultation, de l’ambassadeur de la République démocratique du Congo en poste à Kigali ».
Plainte contre Paul Kagame pour crimes contre l’humanité depuis le 2 août 1998
Le plaidoyer de Nouvel Élan propose également le dépôt par la RDC d’une plainte auprès des instances judiciaires internationales compétentes contre le régime de Paul Kagame, afin de « l’obliger à répondre de tous les crimes contre l’humanité commis en RDC depuis le 2 août 1998 ».
Concernant le très célèbre Vincent Karega, ambassadeur du Rwanda en RDC, ce parti de masse suggère « qu’on le déclare urgemment comme personna non grata », suivi de son expulsion vers son pays ».
Rompre toute relation diplomatique avec Kigali
Le parti phare de la coalition Lamuka ne s’empêche pas d’influencer la rupture immédiate des relations diplomatiques avec le Rwanda ainsi que la conduite d’une vaste réorganisation des Forces armées, des services de sécurité, de police, de l’Immigration, tout « en les expurgeant, de tous les cadres issus de l’Armée patriotique rwandaise, mais aussi de toute personne ayant collaboré ou collaborant, de quelle que manière que ce soit, avec le Rwanda ».
Bref, pour la force politique d’Adolphe Muzito, quiconque serait reconnu coupable d’intelligence avec l’ennemi, devrait être expulsé dudit service. Sur un ton ferme, Nouvel Elan dénonce, par ailleurs, tous les accords signés par le président Tshisekedi avec le Rwanda depuis 2019 et appelle la confirmation de la mesure de suspension de l’exploitation de la compagnie aérienne Rwandair en RDC.
À cet effet, il recommande une conduite d’audit de l’activité de Rwandair au Congo, de 2019 à 2022 et l’interdiction définitive des vols de cette compagnie sur le territoire national congolais. Autre exigence signifiée au gouvernement, il s’agit de mettre fin à l’exploitation commune de l’or congolais par la société Sakima et l’arrêt de son raffinage au Rwanda.
Procéder à la fermeture des bureaux et services d’Africell en RDC
L’enguelade de Nouvel Élan ne s’arrête pas là. Il invite le gouvernement de la RDC à mettre fin au transit systématique et au contrôle par le Rwanda des données de communications à partir et à destination de la RDC.
Notamment en procédant à l’arrêt définitif des activités des sociétés rwandaises, telles qu’Africell et la menée d’une étude en vue de la construction, dans les meilleurs délais, d’un mur de séparation avec les États agresseurs de l’Est de la République démocratique du Congo.
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