Une énième menace du maître du Kremlin. Vladimir Poutine a indiqué samedi 25 Mars que des armes nucléaires « tactiques » russes allaient être déployées sur le territoire de son allié, la Biélorussie. « Il n’y a rien d’inhabituel ici : les États-Unis font cela depuis des décennies.
Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés », a-t-il déclaré lors d’une interview diffusée à la télévision. « Nous avons convenu de faire de même », a-t-il ajouté.
Selon le chef d’État russe, Minsk a donné son feu vert. « Nous avons déjà aidé nos collègues biélorusses et équipé leurs avions (…) sans violer nos engagements internationaux en matière de non-prolifération des armes nucléaires.
Dix avions sont prêts à utiliser ce type d’arme », a détaillé le dirigeant, selon lequel Moscou a aussi transféré des missiles Iskander. « À partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie », dirigée d’une main de fer par Alexandre Loukachenko depuis 1994, précise-t-il.
Une réponse aux récentes annonces de la Grande-Bretagne
Des responsables russes, dont l’ancien président Dmitri Medvedev, ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l’arme nucléaire en Ukraine en cas d’escalade significative du conflit. Mais, lors de récentes négociations, Moscou et Pékin ont énoncé qu’une guerre nucléaire « ne doit jamais être déclenchée », car « il ne peut y avoir de vainqueurs ».
Par conséquent, pourquoi cette décision ? Elle s’explique par la volonté de Londres d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, comme évoqué récemment par la vice-ministre britannique de la Défense Annabel Goldie, a souligné Vladimir Poutine. En parallèle, il a menacé de recourir également à ce type d’obus, utilisé pour percer les blindages, si Kiev venait à en recevoir.
Pour rappel, la doctrine nucléaire russe ne prévoit pas l’utilisation préventive par la Russie de l’arme nucléaire, mais seulement en réponse à une attaque envers elle ou ses alliés, ou en cas de « menace sur l’existence même de l’État ».
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