Candidat déclaré à la présidentielle 2023, Moïse Katumbi estime que Félix Tshisekedi sera battu en décembre par un candidat de l’opposition.
« Je suis convaincu qu’il y aura un nouveau président en 2024 », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Jeune Afrique.
Le président d’Ensemble pour la République se veut tellement optimiste qu’il estime que même en ordre dispersé, l’opposition gagnera.
Face justement à cette question de candidature commune de l’opposition, Katumbi pense que c’est trop tôt pour en parler.
« Le chaos est total. La violence s’aggrave dans notre pays et c’est parce que nous subissons une gouvernance lamentable. La corruption et l’impunité sont généralisées, la population souffre, l’insécurité règne… Ce pouvoir a montré ses limites et un changement du régime s’impose. C’est pour cela que nous insistons pour que de vraies élections soient organisées, pour permettre le changement », déclare l’ancien gouverneur du Katanga.
La présidentielle couplée aux législatives et municipales est prévue le 20 décembre de cette année, selon le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La réponse de Moïse Katumbi aux propos d’Augustin Kabuya l’accusant de « combattre Tshisekedi parce qu’il est Luba »
A Jeune Afrique, Moïse Katumbi a fait sa petite réplique :
« Je ne combats pas le chef de l’État parce que c’est un Luba du Kasaï. N’ai-je pas combattu Joseph Kabila lorsqu’il était au pouvoir alors que c’est un Katangais, comme moi ? Ce que je combats, ce sont les anti-valeurs ».
Le président d’Ensemble pour la République a rappelé que le secrétaire général de son parti est « d’une autre province que la mienne. »
A ceux qui lui reprochent d’être complaisant face aux propos à caractère tribal tenus par les députés de son parti, Daniel Safu et Mike Mukebay, Katumbi donne des exemples similaires dans le camp de Félix Tshisekedi :
« Des ministres ont tenu des propos sécessionnistes et tribaux. Ont-ils été transférés devant la justice ? Le procureur s’est-il saisi de ce dossier ? On a vu des jeunes circuler avec des machettes et s’attaquer aux gens en fonction de leur faciès à Kinshasa.
La justice s’en est-elle souciée ? On a injurié nos mamans swahiliphones de l’Est en les accusant d’être des prostituées. Qui s’en est indigné ? Il faut bien réfléchir avant de proférer pareilles accusations ».
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