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Félix Tshisekedi a des rêves pour la République démocratique du Congo, alors des rêves au sens littéral du terme. Déjà, dès son accession au pouvoir, devant la diaspora congolaise en Europe, le chef de l’État était tout rassurant : « A la fin de mon mandat, je vous promets de faire du Congo, l’Allemagne de l’Afrique, » disait-il.
Cependant, près de 5 ans après, le pays patauge encore : absence criante des routes ou d’infrastructures de premier plan par ici, corruption, détournements, enrichissements illicites par là, famine et pauvreté par ailleurs, etc., les conditions sociales et sécuritaires au pays laissent à désirer, le développement manque toujours au rendez-vous.
Peu à peu, l’espoir que ce sont construits les Congolais sur base de la promesse du chef de l’Etat se volatilisent. Au lieu de vivre l’Allemagne tant promise, les citoyens se plaignent de leurs conditions de vie qui les placent au bas de l’échelle. Déçus par la gouvernance du régime, certains ne semblent même pas prêts à accorder à Félix Tshisekedi un nouveau mandat et veulent radicalement voir le changement.
Alors que le mode allemand peine à se concrétiser jusqu’ici, le chef de l’Etat nourrit de nouvelles ambitions. Après s’être rendu en Chine où il a affirmé être émerveillé par les villes modernes et belles, Tshisekedi a promis qu’il dupliquerait cela en République démocratique du Congo. Autrement, faire du Congo la Chine de l’Afrique partant de l’expérience qu’il a acquise lors de sa récente visite d’Etat.
Mais ici, plus d’un internaute congolais se pose des questions : comment le dirigeant congolais espère-t-il s’y prendre dès lors que Berlin et Pékin n’appliquent pas nécessairement la même politique de gouvernance ? A-t-il fait le bilan de l’idée de rendre du Congo, une Allemagne en Afrique ?
Le président de la République a-t-il été plus convaincu par le modèle chinois que celui allemand? Compte-t-il marcher avec les 2 pour sortir le Congo du ghetto ? Quels aspects précis de l’Allemagne ou de la Chine s’est-il proposé de dupliquer en RDC? Etc. Des questions qui semblent avoir leur raison d’être, surtout que le pays est à seulement 6 mois de la prochaine présidentielle et que sa victoire n’est encore actée.
Face à cela, un nombre de Congolais reste dubitatifs et sceptiques. Légitimement, ils se demandent comment ce que le chef de l’Etat n’a pas pu réussir en 5 ans, il espère le réaliser en 6 mois, une période où les ambitieux aux élections sont accrocs à leur réélection, plutôt qu’à servir le peuple.
D’autres encore soutiennent que l’ambition de Tshisekedi découle simplement de l’imaginaire, du rêve, un discours de charme pour tenter de s’attirer la sympathie du peuple à cette période pré-électorale où le régime est appelé à défendre le bilan de son quinquennat. Les Tshisekedistes, eux, par contre, suggèrent que le pays accorde un second mandat au chef de l’État pour qu’il pousse plus loin son programme d’actions.
Tout compte fait, la toute première impression qu’on se fait, c’est que Tshisekedi a de la volonté de bien faire les choses. Évidemment, si l’on s’en tient à ses multiples discours. Mais, ne doit-on pas différencier la théorie de bonne volonté et la pratique de bonne volonté ? Car, si l’on doit être persuadé que le dirigeant congolais est réellement animé par le souci de mieux faire, l’on est également en droit de se demander pourquoi ça bloque dès lors que celui-ci dispose de tout ce qui lui confère l’Etat.
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