Le leader de la coalition Lamuka et du parti politique l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Martin Fayulu se présentera finalement à la présidentielle de décembre 2023. L’opposant congolais a fait cette annonce le week-end dernier à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
L’annonce tardive de la candidature de celui qui est arrivé deuxième aux scrutins de 2018 ayant proclamé la victoire de l’actuel Président de la RDC, était suite à un certain nombre d’éléments qu’il exigeait de la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI).
Martin Fayulu demandait notamment la recomposition de la centrale électorale qu’il accuse d’être à la solde de Félix Tshisekedi; celle de la Cour Constitutionnelle et un audit indépendant du fichier électoral.
« Monsieur Kadima ne peut pas venir nous dire qu’il impose sa loi, nous voulons aller aux élections et nous irons aux élections. Il ne s’agit pas de boycott. Nous ne boycottons pas les élections et nous ne boycotterons jamais les élections. Nous disons qu’on ne peut pas organiser les élections dans ce pays sans qu’on puisse auditer le fichier électoral.
Auditer par les experts indépendants en présence des observateurs des parties prenantes. En 2018, nous l’avons fait. Vous ne pouvez pas appeler un groupe d’amis et vous dites que vous avez audité le fichier. Nous ne sommes pas les employés de Monsieur Kadima et de la CENI.
Le processus électoral est pour les parties prenantes, ce n’est pas un processus de la CENI, elle n’est qu’un facilitateur, elle doit se conformer aux lois de la République et des pratiques en la matière. Dans ce pays, depuis qu’on a commencé les élections, on audite bien le fichier électoral, par audit externe.
Nous réaffirmons notre position : en l’absence d’un fichier fiable, audité par un organisme réputé, en présence des délégués des parties prenantes, nous ne déposerons pas nos dossiers de candidature », avait tranché Martin Fayulu.
Selon lui, sur 43,9 millions d’électeurs inscrits, il y en aurait 10 millions de fictifs. « Cette fois-ci, ça ne passera pas… Nous refusons de blanchir la fraude (…), nous devons nous mobiliser pour empêcher que la parodie électorale en préparation ne se réalise », déclarait-il à la presse.
De ce fait, son parti n’a aligné aucun candidat aux élections législatives et provinciales, ce qui pouvait laisser penser que Martin Fayulu, ne serait pas non plus sur les rangs pour la présidentielle. A l’annonce de sa candidature, l’opposant a indiqué qu’en l’absence de la « transparence » par l’audit du fichier électoral, la surveillance des élections est désormais le nouveau et le seul recours.
Néanmoins, MAFA a sollicité l’implication des Présidents de la SADC et du Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso comme en 2016, de manière, dit-il, à mettre toutes les parties prenantes congolaises ensembles afin d’introduire les « correctifs » nécessaires au processus et de s’accorder sur les règles du jeu électoral.
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